Leur rôle et leur fonctionnement sont décrit aux pages: les dispositifs hypersustentateurs 1, 2, et 3 (pour voir ces pages: clic!).
Ils sont, comme les ailerons, fixés au longeron
arrière sur lequel ils s'articulent.
Les modèles simples, d'intrados, et à fente(s),
pivotent simplement, tandis que les volets Fowler se déplacent
vers l'arrière ET s'abaissent augmentant ainsi aussi bien la
surface de l'aile que sa courbure.
Pour rappel:
Le volet simple augmente la portance en augmentant la courbure de
l'aile.
Le volet d'intrados fait de même, mais avec le désavantage de produire plus de trainée (formation d'une zone de turbulence derrière le volet, genre trainée de culot).
Le volet à fente(s) augmente la portance en augmentant la courbure de l'aile, comme les précédents, mais la présence d'une ou plusieurs fentes permet un soufflage de "l'extrados" du volet, ce qui permet d'y diminuer les risques de formation de turbulences, et de décrochage de la couche limite (voir, si nécessaire, la page: la couche limite et le décrochage clic!).
Le volet Fowler est un volet à fente(s) qui, EN PLUS augmente la surface alaire, car il recul d'abord, en sortant de son logement et pivote ensuite.
Rappelons qu'il en éxiste plusieurs modèles différents.
1) Le volet de bord d'attaque ou bord d'attaque basculant: Simple bord
d'attaque articulé sur le longeron avant qui, en
s'abaissant,
augmente la courbure de l'aile.
C'est, je crois le système utilisé sur le F16
(entre autre).
2) Le volet Krueger surface pivotante qui s'abaisse sous le bord
d'attaque, il augmente simplement la courbure de l'aile, mais certains
volets Krueger sont composés de plusieurs sections qui en se
déployant largement augmentent aussi la surface.
Les volets Krueger sont régulièrement
utilisés sur les avions Boeing.
3) Le bec d'aile à fente (ou slat à fente). C'est un bec d'attaque mobile qui se déplace vers l'avant pour laisser apparaitre une fente entre lui et l'aile. Cette fente permet le soufflage de la partie avant de l'extrados pour retarder l'apparition d'un écoulement turbulent, surtout aux grands angles d'attaque.
Ce dispositif a la particularité d'éxister aussi en version automatique, c'est à dire non commandée par le pilote. Dans ce cas, le bec à fente subit en permanence la pression d'un ressort qui tend à le faire sortir de son logement. Tant que la vitesse de l'avion, et donc la pression dynamique est suffisante, le bec à fente est repoussé contre le bord d'attaque fixe de l'aile, mais dès que la vitesse descend en dessous d'une certaine valeur, la pression dynamique n'est plus suffisante pour contrer la force du ressort, et le "slat" s'avance.
L'augmentation de l'angle d'attaque diminue aussi la pression agissant
directement sur le bec, et donc favorise sa "sortie".
De plus, il faut savoir que certains avions ont un bord d'attaque fixe
avec une fente permanente fixe.
Voilà une image qui montre bien les dispositifs hypersustentateurs de bord d'attaque (slats), ET de bord de fuite (flaps).
Les ailerons ne sont pas toujours irréprochables dans leur fonction de commande en roulis.
Rappelez-vous le lacet inverse, par exemple, ou encore, l'inversion d'aileron à haute vitesse. Pour être efficaces à basse vitesse, ils doivent être bien dimensionnés, et donc occuper une place relativement importante qui pourrait être utilisés pour des volets.
Sans qu'il soit question une seule seconde de les supprimer, il serait peut-être intéressant de les assister par un autre système qui n'aurait pas les mêmes inconvénients.
Ce système, ce sont les déporteurs.
Il s'agit de surfaces mobiles sur l'extrados de l'aile, qui en se relevant altèrent fortement l'écoulement, provoquant une forte dégradation de la portance, et une grande trainée aérodynamique.
Vu sous un autre angle:
1) Ailerons, 2) flaps, 3) déporteurs, 4) slats.
Lorsque les déporteurs sont actionnés, il
diminuent la portance de l'aile sur laquelle ils sont, et provoquent
son "abaissement". s'ils ne sont actionnés que sur une seule
aile, l'abaissement de cette seule aile provoque un roulis, comme ceci:
Les déporteurs peuvent aussi bien servir au contrôle en roulis en vol (on parle alors de déporteurs vol), qu'à la destruction de la portance au sol après le toucher (début d'atterrrissage), afin d'augmenter la pression sur le sol, et donc rendre le freinage des roues plus efficace (on parle alors de déporteurs sol).
Comme on l'a dit plus haut, les déporteurs ne produisent pas de lacet inverse (à la limite, ça pourrait être le contraire), ni d'inversion de gouverne à haute vitesse.
Déporteurs vol:
Et déporteurs sol:
Les volets Fowlers étant reculés et baissés, ils ont dégagé un espace par lequel on peut voir le sol sous les déporteurs levés.
Lorsque les déporteurs sont bien levés, ils
agissent aussi comme de puissants aérofreins.
Ils sont commandés par le manche dans leur fonction de
contrôle en roulis, et par la manette de commande
d'aérofrein dans leur fonction de destructeur de portance et
d'aérofrein, ils se lèvent alors
simultanément.
Il en éxiste deux types:
Ceux qui ne peuvent servir qu'à une seule fonction
à la fois; ils ne peuvent, par exemple, pas servir au
contrôle en roulis s'ils sont déjà
levés tous les deux ensemble pour la fonction
d'aérofrein et/ou de destructeur de portance.
(déporteurs non différentiels)
Ceux qui peuvent remplir les fonctions de contrôle en roulis
ET d'aérofreins en même temps
(déporteurs différentiels).
Une bonne compensation d'un déséquilibre constant en roulis (mauvaise répartition latérale des charge) ne pouvant se faire que grâce à des dispositifs d'ailerons (tabs, par exemple), le contrôle en roulis n'est presque jamais (et même absolument jamais pour les gros avions) assuré par les seuls déporteurs. L'usage de déporteurs pour la fonction de compensation serait contre-productif compte tenu de la trainée aérodynamique importante générée par les déporteurs, car une compensation se fait de manière continue pendant une longue période, parfois même sur toute la durée du vol.