Tout à la fois très, très joli, et exceptionnellement manoeuvrable (nettement meilleur que le F16 de base, qui est pourtant déja très doué dans ce domaine).
Sa capacité d'emport d'armement est presque doublée par rapport au F16 de base. Il fut, pour cette raison, proposé à l'US Air Force qui cherchait un chasseur tactique avec de fortes capacités air/sol.
En définitive, l'Air Force choisit le F15 E Strike Eagle.
Remarquez la forme particulière des ailes, entre le double delta, et le delta ogival.
L'avantage? La génération spontanée de vortex sur les ailes, et, par rapport à un delta "classique" style Mirage 2000, une aille présentant une corde plus longue avec à la clé un plus long "bras de levier" entre la gouverne de profondeur et le centre de portance.
Malheureusement, l'avion ne fut jamais produit en série faute de
client.
Le F18:
Remarquable avion de combat polyvalent obtenu en modifiant (avec le concours de Mc Donnell Douglas) le prototype Northrop YF17 qui perdit, en 1975, contre le YF16 (future F16), la compétition organisée pour doter l'Air Force d'un avion de combat léger et agile.
Le F18 est souvent considéré comme un équivalent, un peu plus gros, et polyvalent dès le départ, du F16. Sauf que sa "formule aérodynamique" est un peu différente (Pas d'instabilité intrinsèque) et il a de ce fait, la possibilité de voler sous des angles d'attaque bien plus grands que le F16. Attention, ça n'en fait pas un meilleur avion, juste différent dans son comportement (Moins bon en cadence angulaire soutenue, meilleur en angle d'attaque et peut être cadence angulaire instantanée).
Ayant échoué avec le YF17, Northrop chercha à s'imposer quelques années plus tard, sur le marché des avions de combat légers avec un dérivé du F5 E Tiger II, le F20 Tigershark.
(*)18m² de surface alaire pour environ 7 tonnes, ça donne 388 kg/m² de charge alaire et si l'on y ajoute des dispositifs hypersustentateurs de bord d'attaque, des apex, et une motorisation lui donnant un rapport poussée/poids très légèrement supérieure à 1, ça donne un chasseur très agile.
Plus tard, une nouvelle mouture du F18 est née, le Super Hornet... Avec, en plus, une surface équivalente radar plus faible, entre autre, grâce au nouveau dessin des prises d'air.
Voir les pages sur la
furtivité pour comprendre l'intérêt de ce nouveau dessin.
Une façon efficace de corriger les défauts des deltas, c'est de les équiper de canards.
Ils avancent le centre de portance de l'avion sans toucher à la position de la gouverne de profondeur.
Le résultat, c'est que le bras de levier avec lequel la gouverne agit est allongé, donc le travail de la gouverne est facilité, et la traînée en virage serré diminuée. (Le bras de levier en question, c'est la distance entre la gouverne et le centre de portance de l'avion).
C'est ce que firent les Israéliens lorsqu'ils créèrent le Kfir en modifiant le Mirage 5.
Ensuite, on modifia aussi les Mirage3 et 5 chez Dassault (entre autre).
Les performances ainsi obtenues en terme de manoeuvrabilité étaient très très supérieures à celles des Mirages 3 ou 5 d'origine; et plus encore lorsque la modification allait de pair avec une remotorisation plus puissante.
Néanmoins, dans le monde des delta-canards sans commandes de vol
électriques, sans instabilité, et bien entendu avec plan canard fixe,
le plus manoeuvrable est:
Le Saab J37 Viggen.
Il faut dire que la surface portante totale (ailes + canards) est très grande, les canards eux-mêmes étant de dimensions rarement vues pour ce genre de dispositifs.
Ces même canards sont, en outre équipés de volets de bord de fuite qui apportent un supplément de portance à l'avant, au moment du décollage et en raccourcissent ainsi la distance.
Et, ça marche, le Saab Viggen décolle en 400 mètres à peine, et atterrit sur 500 mètres, grâce à sa faible vitesse d'approche (un peu plus de 200 Km/h), et son système d'inversion de poussée.
L'orifice de sortie du système d'inversion de poussée est visible ici, au bout des flèches.