POUR ALLER PLUS LOIN.

La propulsion chimique est tout à fait adaptée aux lancements de satellites et aux voyages dans la proche "banlieue" de la Terre.

Pour aller plus loin (Mars, par exemple), une "assistance" supplémentaire donnée par des propulseurs ioniques serait vraiment la bienvenue pour écourter le voyage (les astronautes en seront ravis).

Les moteurs ioniques sont aussi bien adaptés à la propulsion des sondes spatiales.

La sonde à propulsion ionique Deep Space One.

Pour aller plus loin, vraiment plus loin (Neptune et au delà), sans qu'il faille enfermer des hommes dans une "boite" pendant une décénie au moins, les propulseurs MPD et VASIMR peuvent apporter une réponse valable.

Un bémol, ou même deux:

  1. Le voyage risque d'être encore un peu long parceque les moteurs MPD et VASIMR, bien que largement supérieurs aux moteurs ioniques en terme de poussée, nécessitent quand même d'assez longues périodes d'accélération et de décélération (poussée encore trop faible).
  2. L'atterrissage sur les planètes (ou satellites) visitées, ainsi que le décollage en vue du retour doivent être assurés par des moteurs chimiques, seuls à offrir la poussée requise.

Le vaisseau doit donc emporter un atterrisseur (une sorte de LEM) qui sera bien plus grand que celui qui a servit pour la Lune car les planètes (satellites) à visiter sont beaucoup plus grosses (Titan, par exemple) et leur pesanteur nettement supérieure.

Pensez à la taille de nos lanceurs auquels on ne demande que de mettre trois hommes sur orbite basse (Soyouz, par exemple).

Cet atterrisseur de grande taille, avec ses réserves de propergols, est un "poids" supplémentaire non négligeable à emporter.

Les propulsions nucléaires (surtout à coeur liquide ou gazeux) ou thermonucléaires pourront, quand on en maîtrisera vraiment la technologie, permettre aux hommes d'accéder, avec une certaine facilité, à tout le système solaire.

La puissance de ces systèmes de propulsions est telle que:

  1. L'emport d'atterrisseurs chimiques lourds ne posera aucun problème.
  2. De très hautes vitesses pourront être atteintes sans demander une accélération "s'étalant" sur plusieurs mois et ce sera pareil pour la décélération; le voyage en sera d'autant raccourci.

La propulsion thermonucléaire, en particulier, pourrait permettre d'envoyer des sondes automatiques vers d'autres étoiles (proches) qu'elles atteindraient en quelques décénies (seulement).

Image composée à partir d'une photo de Rochus Hess sur son site: http://members.aon.at/astrofotografie/index.htm, que des belles images.

Sur l'image ci dessus, une sonde de type "Daedalus" à propulsion thermonucléaire (à confinement inertiel).

Le "fond", représentant la nébuleuse d'Orion, à été choisi pour le côté esthétique, car il n'est pas question d'imaginer une telle sonde rejoindre Orion distante d'un millier d'années lumières, alors que les performances maximales attendues pour ce type de sonde dans le projet Daedalus sont d'environ un dixième de la vitesse de la lumière (0,1C); il lui faudrait dix milles ans!!!!!!!

En fait, le projet Daedalus visait plus modestement l'étoile Barnard distante d'environ 5,9 années lumières que la sonde aurait du rejoindre en un peu plus de 50 ans si tout se passe bien.

Arrivée à proximité de l'étoile, la "sonde mère" aurait largué une série de petites sondes plus traditionnelles pour récupérer un maximum de renseignements pendant le temps très court de son passage à grande vitesse près d'éventuelles planètes.

Il y a donc tout une série de possibilités réelles pour l'exploration de notre système solaire par des hommes, et même, marginalement, au delà, par des engins automatiques cette fois.

Mais sera-t-il possible un jour à des hommes d'aller encore plus loin?

La réponse d'aujourd'hui c'est normalement non..... à moins que...... mais c'est pas du tout sûr et certainement pas facile, mais voyons cela à partir de la page suivante.