Affirmation(12):

Sur certaines images, les ombres semblent ne pas avoir toutes la même orientation !

Réponse: C'est un phénomène qui existe sur la terre aussi, sur un terrain très irrégulier, les ombres projetées au sol par des rochers ou des poteaux, par exemples, ont ou semblent avoir des directions différentes, et cela, en relation avec l'orientation de le pente sur laquelle ces ombres sont projetées.

Pour être plus précis:

Pour des objets verticaux (des poteaux, par exemple):
Si la pente est parallèle à la direction de la source de lumière, elle modifiera réellement la longueur mesurée au sol, et l'orientation, dans le plan vertical, de l'ombre.
Si la pente est perpendiculaire à la direction de la source de lumière, elle modifiera réellement la largeur mesurée au sol de l'ombre et semblera parfois en modifier l'orientation dans le plan horizontal.

Pour des objet horizontaux (barre ou poutrelle horizontale):
Si la pente est parallèle à la direction de la source de lumière, elle modifiera réellement la largeur mesurée au sol de l'ombre et semblera parfois en modifier l'orientation dans le plan horizontal.
Si la pente est perpendiculaire à la direction de la source de lumière, elle modifiera, non seulement l'orientation de l'ombre dans le plan vertical (transversal dans ce cas), mais aussi dans le plan horizontal, et cela parfois même réellement (donc pas seulement sous forme d'illusion d'optique).

Explication:

Prenons une poutre horizontale placée à une certaine hauteur, par exemple 1 mètre du sol.
Elle est éclairée transversalement, et son ombre se projette au sol un peu plus loin.
Sur le dessin ci-dessous cette poutre est représentée, vue par la tranche, par le gros carré noir, et la flèche jaune représente le lumière incidente.

L'ombre au sol se forme au point A.
Maintenant, on creuse le sol devant la poutre sur une profondeur d'environ un mètre.
Conséquence: l'endroit où l'ombre peut se former sur le sol se trouve désormais plus bas, MAIS AUSSI PLUS LOIN, comme le montre le dessin suivant, sur lequel on peut voir l'ombre au sol au point B.

Si, maintenant, on décidait de laisser le sol à son niveau d'origine face à UN côté de la poutre, et de le creuser face à L'AUTRE côté, on obtiendrait une ombre qui atteindrait le sol à une distance plus proche d'un côté (A) et plus éloignée de l'autre (B).

Conclusion: l'ombre projetée au sol n'est pas parallèle à la poutre, alors que la lumière qui l'éclaire arrive perpendiculairement. Si l'on suppose que le sol a été creusé de manière à obtenir une pente régulière parallèle à la poutre, donc selon la flèche, voici ce que cela donne vu du dessus:

Si la pente du terrain est inconnue ou invisible, un observateur pourra penser que la source lumineuse à laquelle cette ombre doit être rattachée se trouve dans une autre direction (perpendiculaire à la direction A-B), ce qui est faux.

Remarque: avec une pente irrégulière, l'orientation de l'ombre est elle aussi irrégulière..

et avec carrément un trou à parois verticales côté B et un sol conservé intact et plat côté A, on obtient une ombre divisée en deux tronçons situés à deux distances différentes de la poutre (proche côté A et plus éloignée côté B.

Sur la lune, le terrain est loin d'être plat, et l'impossibilité d'estimer les distances (on en a déjà parlé) empêche aussi de bien estimer l'importance des pentes, il n'est donc pas possible de se référer à l'orientation réelle ou apparente d'une ombre pour en déduire la direction de la source de lumière.

Si j'ai parlé d'orientation réelle ou apparente, c'est parce que les jeux d'ombres peuvent aussi induire en erreur en "dessinant" de faux reliefs, ou en gommant les vrais.

Dans ce domaine, le cas le plus probant étant celui des maquilleurs spécialisés dans les effets spéciaux (pour les films) qui sont capables de dessiner sur la peau d'un acteur une blessure qui aura, à l'écran, toutes les apparences de la profondeur, alors qu'il ne s'agit que d'un dessin.

Exemple concret:

Sur cette image, les ombres du LEM et de l'astronaute semblent se diriger dans des directions légèrement différentes.

Reprenons notre poutre et remontrons de nouveau, l'influence de la pente sur l'orientation apparente de l'ombre.

Sur ce premier exemple, ci dessous, le côté B est à une altitude légèrement plus élevée que le côté A, la projection de l'ombre atteint donc le sol du côté B à une distance plus faible que du côté A.

Sur l'exemple suivant, ci dessous, c'est le contraire, c'est le côté A qui est à une altitude légèrement supérieure, et le résultat est une ombre dont c'est le côté A cette fois ci qui est plus près de la poutre que B.

La poutre est toujours placée de la même façon dans chaque dessin, mais les pentes différentes donnent deux ombres d'orientations différentes.

Remplaçons maintenant la poutre par un mur, face à un terrain en pente (côté B à une altitude plus élevée).

Si on ne voit que le côté A ou que le côté B, on en deduit que le soleil vient exactement de la droite, si l'on ne voit que le côté C, on en deduit que le soleil vient en biais de la droite bien sûre, mais un peu aussi de la direction du côté B.

Plus la différence d'altitude entre le côté B et le côté A sera forte, plus l'angle entre B et C sera ouvert.

Si l'angle BC est très ouvert (ce qui peut dépendre aussi de la forme de l'objet qui projette l'ombre*) et qu'un observateur regarde l'ombre depuis la direction de B vers A et se trouve assez loin, il lui semblera que le côté C est le prolongement de B, son jugement concernant l'orientation de la source de lumière en sera grandement altéré.
(*)Par exemple, si l'extrémité du mur est arrondie.

Application au LEM et à l'astronaute.

Cela peut très bien s'expliquer si le côté A est plus haut que le côté B.

MAIS LE FAIT QUE CELA PUISSE S'EXPLIQUER PAR L'EFFET DE PENTE CONSTITUE-T'IL UNE PREUVE QUE C'EST BIEN LA BONNE EXPLICATION?
BREF: UNE AUTRE EXPLICATION EST-ELLE POSSIBLE?


PAR EXEMPLE: QU'EST-CE QUI PROUVE QUE CE N'EST PAS DU À L'EXISTENCE DE PLUSIEURS SOURCES DE LUMIÈRE ?

Ça ne peut pas être du à plusieurs sources de lumières, sinon il y aurait FORCÉMENT plusieurs ombres.

Si les deux sources de lumières sont du même côtés (seule façon d'obtenir deux ombres légèrement divergentes), on obtient DEUX zones d'ombre légère ou de pénombre (1 et 2) et UNE zone d'ombre forte (3), comme sur le dessin ci dessous.
On ne constate JAMAIS ça sur les photos de la Lune, ce qui prouve que l'explication des deux sources est fausse et même stupide parce que physiquement impossible.

Si les deux sources de lumières ne sont pas du même côtés, on obtient DEUX zones d'ombre légère comme sur le dessin ci dessus
Eh oui, c'est une chose à laquelle ne pensent jamais tous ceux qui veulent voir, dans le moindre reflet sur l'objectif de la caméra, ou dans le moindre problème d'ombre, une preuve de manipulation en affirmant sans hésiter: voyez cette lueur, voyez cette ombre désaxée, c'est bien la preuve qu'il y a une autre source de lumière, et que cette autre source est un spot de studio.

C'est un phénomène que l'on pouvait remarquer fréquemment, il y a quelques temps, lors des matches de footbal. L'éclairage de la pelouse était alors assuré par quatre groupes de spots placés sur des poteaux au quatre coins du terrain...... et le résultat était que les joueurs avaient QUATRE ombres (ou plutôt pénombres). Aujourd'hui, la plupart du temps l'éclairage est assuré par une série de spots placé tout autour du terrain, résultat: les joueurs n'ont plus d'ombre*.
On peut remarquer cela avec certains lustres, par exemple à cinq branches, et qui projettent cinq ombres légères (ou pénombres) de leur partie centrale sur le plafond....

(*)Les joueurs n'ont plus d'ombre, ai-je dit, mais puisque avec quatre groupes d'éclairages ils avaient quatre ombres, et que certains lustres (selon leur conception, leur forme, etc..) ont autant de pénombres que de branches, ne serait-il pas plus logique que dans ce cas aussi il y ait autant d'ombres qu'il y a de spot, même si cela signifie 50 ombres?
NON, EXPLICATION:
Lorsque l'on regarde le dessin précédent, on remarque que les deux sources de lumière donnent, non pas deux VRAIES ombres, mais deux ombres légères ou pénombres.

Une ombre vraie, est une zone NON ÉCLAIRÉE par la source de lumière, un ombre légère ou pénombre est une zone seulement MOINS BIEN ÉCLAIRÉE, mais éclairée quand même.

Dans le cas de deux sources de lumières, les deux zones de pénombre sont éclairées par UNE DES DEUX SOURCES, elle reçoivent donc quand même environ 50% de la lumière qui éclaire le reste, mais le déficit de lumière (50%) est suffisant pour être visible sous forme d'une pénombre.

Dans le cas de 4 sources de lumières, les 4 zones de pénombre sont éclairées par TROIS DES QUATRE SOURCES, elle reçoivent donc quand même environ 75% de la lumière qui éclaire le reste, mais le déficit de lumière (25%) est souvent encore suffisant pour être visible sous forme d'une pénombre (plus faible cette fois).

Dans le cas de 50 sources de lumières, les 50 zones de pénombre sont éclairées par QUARANTE NEUF DES CINQUANTE SOURCES, elle reçoivent donc quand même environ 98% de la lumière qui éclaire le reste, et le déficit de lumière (2% seulement) est insuffisant pour être visible et nous ne voyons plus la moindre ombre ou pénombre.

CONCLUSION: DANS LE CAS DE SOURCES DE LUMIÈRE MULTIPLES, SOIT IL Y A PLUSIEURS OMBRES PAR OBJET, SOIT IL N'Y A AUCUNE OMBRE, MAIS N'AVOIR QU'UNE SEULE OMBRE PAR OBJET, ET DE PLUS, ORIENTÉE DIFFÉREMMENT EST LA SEULE CHOSE QUI SOIT TOTALEMENT IMPOSSIBLE!!!!!!!!

AUTRE PROPOSITION D'EXPLICATION: POURRAIT-IL S'AGIR D'UNE SEULE SOURCE DE LUMIÈRE, MAIS TRÈS TRÈS PROCHE, DONNANT DONC TOUT À FAIT LOGIQUEMENT DES OMBRES ORIENTÉES DIFFÉREMMENT?

NON!, parce que:

1) Ça ne peut pas être une lumière très proche et à une altitude inférieure ou égale au sommet du LEM, sinon l'ombre du LEM n'aurait pas de fin, CE QUI EST CONTRAIRE À CE QUE MONTRE LA PHOTO PRÉTENDUEMENT SUSPECTE!!!!!.

2) Ça ne peut pas non plus être une lumière très proche et à une altitude supérieure au sommet du LEM, sinon l'ombre de l'astronaute serait, elle, forcément extrêmement courte.

Pourquoi? Parce que un LEM fait 7 mètres de haut, et que, rappelons le, pour obtenir des ombres visiblement divergentes il FAUT que la source lumineuse soit très proche.
Or si la lumière est à la fois placée très haut (par rapport à la taille de l'astronaute) et très proche, alors l'angle de "descente" des rayons lumineux est forcément très fort, et l'ombre de l'astronaute forcément très courte, CE QUI EST CONTRAIRE À CE QUE MONTRE LA PHOTO PRÉTENDUEMENT SUSPECTE!!!!!.

Si ça ne peut pas être une lumière proche plus basse ou égale au LEM, ni une lumière proche plus haute que LEM, cela implique que ça ne peut tout simplement pas être une source lumineuse proche, point final!!

Résumons.
J'ai démontré que ce problème d'ombre ne pouvait s'expliquer par la présence de plusieurs sources lumineuses parce que cela IMPLIQUERAIT OBLIGATOIREMENT plusieurs ombres (légères), que l'on ne voit JAMAIS (le même raisonnement permet de rejeter TOUTES les affirmations concernant l'existence de plusieurs sources lumineuses sur les photos de la Lune).
J'ai démontré aussi que ce problème d'ombre ne pouvait s'expliquer par l'utilisation d'une source lumineuse unique, mais proche, parce que cela IMPLIQUERAIT OBLIGATOIREMENT, soit une ombre de longueur infinie pour le LEM, soit une ombre très courte pour l'astronaute, ce que l'on ne voit JAMAIS sur les photos de la Lune.
Il ne reste donc qu'une seule explication: ces problèmes d'ombres sont dus exclusivement à des illusions générées par l'inclinaison du terrain comme je l'ai montré peu avant.

Remarque(13):

Certaines objections sont vraiment signe d'une mauvaise foi, Il suffit d'un simple reflet dans la lentille d'objectif (phénomène courant tant sur terre que dans l'espace), pour que certains en déduisent qu'il y a soit un deuxième soleil, soit une arnaque. Avec de tels arguments, il n'y a rien au monde qui ne puisse être contesté.

Affirmation(14):

La taille de la terre semble différente d'une photo à l'autre.

Réponse: Argument totalement irrecevable en l'absence d'indication sur l'utilisation ou non d'un effet zoom, et de son importance.

Affirmation(15):

La même photo (semble-t-il) montrant la même colline (semble-t-il), éxiste en deux versions. L'une avec le LEM en avant plan, l'autre sans, avec en plus une modification de l'aspect du terrain dans la zone proche de l'endroit de la prise de vue.

Réponse: C'est encore un effet de la modification de la perception des distances.
Si vous prenez, sur la lune, une photo d'une haute montagne lointaine, l'absence d'une suite (entre vous et la montagne) de repères au sol de dimensions connues (maisons, arbres, etc) empêchera toute estimation de la distance.

Même en plaçant un LEM (dimension connues) devant, cela ne changera pas le fait qu'il vous sera impossible de déterminer la distance qui sépare ce LEM de la montagne. Le seul "repère" dont disposera votre cerveau pour juger de la distance sera la netteté de l'image. Or, justement, la netteté sera parfaite, du fait de l'absence d'atmosphère.

Votre cerveau considèrera cette information comme indice de la proximité de la montagne. Plutôt que de voir une montagne haute et lointaine, votre cerveau "choisira" de voir une colline modeste toute proche.

Si, vous décidez ensuite de prendre une deuxième photo en vous plaçant cette fois plusieurs centaines de mètres après le LEM, le résultat sera surprenant ; en effet, sur la nouvelle photo, il n'y a plus de LEM (normal, il est désormais derrière vous), l'aspect du sol près de vous peut très bien avoir changé, car vous n'êtes plus du tout au même endroit, mais la montagne, elle, n'a pas changé du tout, du tout, car elle est si loin que votre déplacement de seulement quelques centaines de mètres est sans effet sur son apparence.

Résultat : votre cerveau qui croit voir une colline proche là où il y a une haute montagne lointaine, croira aussi que la deuxième photo a été prise pratiquement au même endroit. Votre cerveau ne pourra croire que la deuxième photo a été prise deux ou trois cents mètres plus loins, car c'est justement là qu'il croit voir la "petite colline", et donc, pour lui, cette deuxième photo aurait été prise au pied de la colline et ça se verrait.

Si donc vous croyez que les deux photos sont prise pratiquement du même endroit, l'absence du LEM et la modification de l'aspect du sol peuvent surprendre, mais ce n'est qu'une illusion.

Question(16):

Après s'être balladés sur la lune, les astronautes rejoignent le LEM, et après un temps de repos, quittent la lune, leur décollage étant filmé... par qui ?

Réponse: Par une caméra préalablement posée sur un pied, correctement orientée vers le LEM, et déclenchée à distance comme on sait le faire depuis cent ans (au moins), et comme l'aurait fait n'importe quel détracteur s'il avait été chargé de trouver un système pour filmer le départ de la lune.

Avec un savoir faire même cent fois inférieur à celui des cinéastes des débuts du muet (et c'était pas hier!), on peut prévoir que quelques courts instants (calculés d'après la vitesse et l'accélération estimée du LEM) après le démarrage de la caméra, un système mécanique simple la fasse un peu pivoter vers le haut pour pouvoir continuer à filmer l'ascension du LEM.
Voilà, simple, et à la portée de tout le monde, alors pourquoi pas de la NASA?

Question (17):

Comment les astronautes ont-ils pu survivre à la traversée de la ceinture de Van Allen?

Réponse: Il éxiste deux "types" de radiations qui peuvent représenter un problème dans l'espace:

1) Celles qui sont formées de particules électrisées se déplaçant à très haute vitesse. Ces particules peuvent être des électrons, des protons, ou même des noyaux d'hélium (particules alpha), et ce sont elles qui sont déviées par le champs magnétique terrestre, formant alors la ceinture de Van Allen.

Ces particules peuvent être arrêtées par une simple paroi d'aluminium d'une épaisseur de quelques millimètres, elles ne sont donc pas tellement gênantes.

C'est plutôt au niveau de l'équipement électronique que ces particules électrisées peuvent poser un vrai problème, c'est pourquoi il est préférable, en plus de systèmes de protection contre les effets électriques, de ne pas maintenir un engin équipé de dispositifs électroniques actifs, dans cette ceinture, pendant une période prolongée.

2) Celles qui sont de nature électromagnétique, et plus particulièrement les rayons gamma. Ils sont extrêmement énergétiques, et "pénétrants", ils ne peuvent donc être totalement arrêtés que par un blindage conséquent (un blindage insuffisant ne fait que diminuer la quantité de rayon qui peuvent traverser).

Toutefois, il faut savoir, qu'ils ne sont pas arrêtés non plus par le champs magnétique terrestre, et qu'il n'est pas nécessaire de traverser la ceinture de Van Allen pour se retrouver proprement bombardé de rayons gamma. La station spatiale internationale ou la navette en orbite y sont fortement exposées, et....... les astronautes n'en meurent pas, pourquoi?

Parce que tout dépend de la dose reçue. Une partie des rayons sont quand même arrêtés par la paroi du vaisseau, et pour le reste, c'est le temps d'exposition qui compte.

Sachez, en outre que, puisque ils ne sont pas arrêtés par le champs magnétique, les rayons gamma atteignent l'atmosphère où ils sont arrêtés et absorbés progressivement. Progressivement, cela signifie que plus vous montez en altitude, plus vous êtes exposés, et surtout lorsque vous prenez l'avion; toutefois vous non plus, vous n'en mourez pas.

Question (18):

Comment se fait-il que le moteur du LEM, pourtant forcément très bruyant, ne couvre pas la voix des astronautes?

Réponse: Dans l'espace, pas d'air, donc pas de son, et la transmission par la structure même de l'engin n'est pas suffisante pour élever significativement le niveau sonore de l'habitacle. D'ailleurs, on entend très bien la voix des astronautes lors du décollage d'une navette dont les moteurs sont immensément plus puissants et bruyants que celui du LEM.

La même remarque est valable pour les pilotes d'avions de combat qui peuvent communiquer sans problèmes par radio, même lorsque la postcombustion est allumée.

Affirmation (19):

Le LEM est très instable, et au moindre mouvement d'un astronaute, il serait déstabilisé et basculerait.

Réponse: Faux! Bien sûr, la stabilité du LEM n'est pas parfaite, mais il a tout d'abord été conçu de manière à être aussi stable que possible grâce au bon agencement des différents éléments que sont: les réservoirs de combustibles, de comburant et d'eau ainsi que les réserves de vivres et d'oxygène; ensuite un système automatique permet de contrecarrer immédiatement tout déséquilibre dès son apparition en agissant sur les moteurs d'orientation.

Je rappelle que les premiers systèmes de "pilotage automatique" permettant à un avion de garder son assiette lorsque le pilote lâche le manche sont apparu avant la deuxième guerre mondiale.

Je rappelle aussi que les Soviétiques ont développé leur propre LEM, le LK, en adoptant les mêmes solutions pour obtenir presque le même engin.

Enfin, il ne faudrait pas oublier que la masse, et donc l'inertie d'un LEM est très grande, que pour tout mouvement, même un basculement, l'inertie agit, que la place manque dans un LEM et que par conséquent les déplacements ne peuvent se faire que sur de très courtes distances (qui dit courte distance, dit petit "bras de levier" pour déséquilibrer).

Si donc un astronaute d'un poids moyen (donc très petit par rapport à l'énorme masse du LEM) se déplace sur une très courte distance, le couple de force qu'il produira ne pourra être suffisant pour un basculement franc et rapide, donc le déséquilibre sera facile à compenser.

Affirmation (20):

L'étage de remontée du LM est trop petit pour transporter deux astronautes plus l'eau, les vivres, l'oxygène et le carburant nécessaires à sa mission.

Réponse: Il n'y avait que 40 litres d'eau, de la nourriture en tube ou déshydratée, de l'oxygène liquide en bonbonne, 907 kg d'Aérozine 50 (soit un millier de litres à 900 gr/L), et 1443 kg de peroxyde d'azote (soit encore un millier de litres à 1450 gr/L), tout cela trouve facilement place dans le LEM, et la quantité de propergol est suffisante pour assurer une poussée d'un peu plus d'une tonne et demie pendant 450 secondes (impulsion spécifique d'un peu plus de 300 secondes), il n'en faut pas plus pour satelliser un LEM autour de la Lune.

Il est à noter que le module lunaire soviétique (le LK), était lui aussi très petit; bien sûr, il n'était prévu que pour une seule personne, mais ses mensurations étaient vraiment très inférieures à celles du LEM américain pourtant cela ne choque personne.

Affirmation (21):

Les ordinateurs de l'époque étaient incapables de diriger un vaisseau spatial, et ils étaient énormes.

Réponse: Les calculs de trajectoire avaient été faits par des ordinateurs, effectivement de grande taille, mais... sur Terre! L'ordinateur de bord était plutôt une sorte de système de pilotage automatique sophistiqué servant à vérifier que la route suivie correspondait bien à celle qui avait été préalablement calculée; pour ce genre de travail, il n'est pas nécessaire de disposer de beaucoup de puissance, et cela est donc à la portée d'ordinateurs de taille modeste, même construits dans les années soixante.

Certaines sondes de l'époque, dont les Luna soviétiques sont allées elles aussi sur le Lune, et pourtant, faute de place, elles étaient équipées d'ordinateurs encore plus petits.

Affirmation (22):

La Nasa aurait utilisé un satellite pour duper les contrôleurs en transmettant par relais des communications radio.

Réponse: Eh bien c'est une ânerie parce qu'il est impossible de confondre des signaux radio en provenance d'un vaisseau faisant route vers le Lune avec des signaux radio en provenance d'un satellite qui tourne beaucoup plus près de la Terre à une vitesse apparente beaucoup plus grande. Dans ce cas la direction de la source change beaucoup trop vite.

Affirmation (23):

Il y a eu une éruption solaire très violente pendant Apollo 16, elle aurait du tuer les astronautes.

Réponse: L'éruption solaire temporellement la plus proche s'est produite en aout 1972, soit 4 mois APRÉS apollo 16, il s'agit donc d'une fausse information.

Par contre,il est vrai qu'en cas d'éruption solaire intense, les astronautes auraient été insuffisamment protégés, la NASA a tout simplement fait le pari qu'aucun évènement de ce genre ne se produirait pendant les quelques jours que dure une mission en se basant sur le fait que les éruptions solaires intenses sont quand même rares.

Cela faisait partie des risques connus et assumés par les astronautes. Il existe bien d'autre cas et bien d'autres professions comportant des risques parfois mortel et imprévisibles.

Il n'y a pas que les éruptions solaires, il y a aussi les micros météorites.....

Les astronautes sur la Lune n'étaient ni plus ni moins exposés que ceux qui sont aujourd’hui en orbite, et dont personne ne conteste l'existence, parmi les multiples couches qui compose leur scaphandre, certaines agissent comme un gilet pare balle, et si c'est suffisant en orbite terrestre, c'est suffisant aussi sur la Lune.

Affirmation (24):

Avec 0,3bars de pression, les combinaisons ne pouvaient pas assurer la survie des astronautes.

Réponse: Les combinaisons actuelles sont toujours pressurisés à 0.3 bars, et c'est d'ailleurs obligatoire puisque les astronautes y respirent de l'oxygène pur, ce qui serait dangereux à plus haute pression.

Affirmation (25):

Les Russes n’ont jamais voulu aller sur la Lune du fait des radiations sur la Lune.

Réponse: C’est faux, à cette époque, l’URSS et les États-Unis étaient en plein guerre froide, ils se faisaient la course pour être les premiers à envoyer un homme sur la Lune et de le ramener saint et sauf sur Terre.

La Russie a même développé l'immense fusée N1 dans l’intention d’envoyer un cosmonaute sur la Lune avant les américains (et ils ont failli réussir).

Le système prévoyait l'utilisation d'un module lunaire LK (semblable au LEM américain, mais plus petit) et un module de commande LOK dérivé du Soyouz. Cependant, le programme fut un échec à cause d'un manque de financement, de support technique et d’organisation.

Question (26):

Comment un engin aussi petit que le LEM peut il décoller de la Lune et se satelliser autour alors que pour faire la même chose depuis la Terre, dont la gravité est 6 fois plus importante, on ne peut pas se contenter d'une poussée 6 fois plus grande mais il faut une fusée (à étages en plus) dont la taille et le poids sont beaucoup, beaucoup, beaucoup plus importants (et bien plus que 6 fois)?

Réponse: La satellisation autour de la Lune peut se faire à n'importe quelle altitude (à cause de l'absence d'atmosphère) et la vitesse de satellisation est de 6000km/h, la satellisation autour de la Terre ne peut se faire à une altitude inférieure à 200Km (il faut impérativement être bien au dessus de l'atmosphère) et la vitesse de satellisation est de 28 000km/h.

Pour bien comprendre à quel point le fait d'être sur Terre change tout, imaginons que l'on prenne un LEM et que l'on décide de lui faire atteindre l'altitude de 200 Km et la vitesse de satellisation (28000 Km/h). Puisque la vitesse et l'altitude à atteindre sont beaucoup plus importantes il faut donner à notre LEM beaucoup plus de puissance, alors, voilà ce que l'on fait:

1)On équipe notre LEM de moteurs plus puissants; problème: ils sont aussi plus gourmands.

2)Pour faire face à cette augmentation de la consommation, on agrandi les réservoirs; problème: le LEM n'est désormais plus assez grand pour accueillir ces nouveaux réservoirs.

3)On agrandi donc le LEM et pour plus d'efficacité on lui donne aussi la forme d'une fusée; problème: on a un engin plus grand, des réservoirs plus grands, une quantité de carburant plus grande, donc au total une masse beaucoup plus grande, tellement grande que même les nouveaux moteurs plus puissants que l'on avait choisis ne suffisent plus.

4)On enlève ces moteurs, et on les remplace par d'autres encore plus puissants; problème: ils consomment encore plus..... et c'est reparti, il faut à nouveau agrandir les réservoirs donc agrandir aussi la fusée, donc augmenter le poids de l'ensemble, ce qui oblige à utiliser des moteurs encore plus puissants et plus gourmands réclamant de plus grands réservoirs.... on a l'impression d'un cercle vicieux sans fin.

Heureusement, il n'en est rien, et à chaque fois qu'on augmente la taille et la puissance de notre engin, on obtient quand même une altitude et une vitesse plus grande, mais ce gain en vitesse et en altitude n'est tout simplement pas directement proportionnel à l'augmentation de la taille et de la puissance de l'engin. En d'autres termes, un engin deux fois plus grand et deux fois plus puissant ira plus haut et plus vite certes, mais pas deux fois plus haut ni deux fois plus vite.

Vous avez maintenant compris pourquoi atteindre la vitesse de satellisation autour de la Terre demande des engins beaucoup, beaucoup plus imposants que pour la Lune.

Affirmation (27):

Il faut deux mètres de plomb pour se protéger contre les dangers de la Ceinture de radiation de Van Allen.

Réponse: C'est un mensonge, seuls certains rayonnements gamma particulièrement énergétiques, et certaines particules ultra-relativistes pourraient nécessiter de telles protections, mais ces rayonnements sont hyper-rarissimes et ne présentent donc que très peu de danger.

Toujours au sujet des radiations, je rajouterai que les Soviétiques* ont envoyés autour la Lune plusieurs sondes emportant des êtres vivants (des plantes, des graines, des insectes, des bactéries, et même des tortues pour Zond 5).

Les Zonds sont des Soyouz modifiés dont les parois ne sont pas en plomb et sont bien loins de faire deux mètres d'épaisseur, or aucun de ces vols n'a entrainé de problème pour les êtres vivants transportés sauf pour Zond 6 mais le problème était du à une décompression, pas aux radiations.

*J'ai choisi l'exemple des vols Russes parce que (bizarrement), eux ne sont jamais suspectés de fraude....