Non, les lifters n'ont rien à voir avec la MHD, contrairement à ce que j'ai déja pu lire. Les lifter fonctionnent grâce à l'EHD (électrohydrodynamique), qui est très différente de la MHD (magnétohydrodynamique).
Une lettre de différence dans l'abréviation, pour gigantesque différence dans la nature du système.
La MHD (avec un M comme magnétisme) utilise la force produite par l'interaction entre un COURANT ELECTRIQUE et un CHAMPS MAGNETIQUE.
L'EHD (avec un E comme éléctricité) ne fait en rien appel au magnétisme, seulement aux forces d'attraction entre charges éléctriques de signes contraires.
Comment fonctionne un lifter ?
Un lifter se compose d'un cadre (souvent triangulaire parceque plus facile à construire, et plus solide) en matériaux conducteur ou, plus souvent, en bois léger recouvert d'un matériaux conducteur (papier alu), surmonté, à quelques centimètres de distance, d'un fil de cuivre aussi fin que possible. Le fil de cuivre et le cadre étant reliés par des supports isolants, et ça donne ça:
Le cadre et le fil de cuivre sont reliés à une source de haute tension.
Généralement, le fil de cuivre est relié à la borne positive, et le cadre à la borne négative, alors que c'est presque sans importance.
Un lifter s'élève pareillement si le fil est branché sur le négatif, et le cadre sur le positif, ce qui ne cesse d'étonner les utilisateurs abusés par l'explication populaire de l'effet Biefeld-Brown.
L'effet Biefeld-Brown est décrit comme une force apparaîssant dans un condensateur soumis à une très haute tension, et qui serait spécifiquement dirigée dans le sens: borne négative vers borne positive; de plus cette force est suppposée exister aussi, partiellement au moins, dans le vide..... Ce que je ne crois pas.
Or, les lifters fonctionnent quelque soit la polarité choisie, et jamais dans le vide......
Un lifter est en fait un dispositif formé de 2 bornes éléctriques, l'une étant extrêmement fine, et l'autre plus grosse. On pourrait schématiser comme ceci:
Sur ce dessin, une des deux bornes est une pointe, et l'autre une boule. Il faut savoir que le champs éléctrique à la surface d'un corps chargé varie comme l'inverse du carré de son rayon de courbure (pour simplifier, on pourrait dire: l'invers du carré de la distance par rapport à son centre).
En attendant, un rayon de courbure, c'est ceci:
Sur une pointe, le rayon de courbure diminue en se rapprochant de l'extrémité, le champs éléctrique augmente donc en même temps. A l'extrémité d'une pointe, le champs est si fort que l'air avoisinant est partiellement ionisé, c'est ce que l'on appelle le pouvoir des pointes.
Le phénomène est assez puissant pour entrainer la rotation d'un tourniquet grâce à la répulsion entre les pointes et les nuages de charges qui s'en dégagent, puisqu'ils sont de même signe. Cette répulsion repousse les charges avec assez de force pour faire vaciller la flamme d'une bougie.
Les étincelles éléctriques n'apparaissent plus entre les boules d'un éclateur dont une des bornes est reliée à une pointe évacuant les charges vers une zone plus à l'écart.
La tension à partir de laquelle une étincelle éléctrique ou un arc apparait, s'appelle: tension de claquage. Dans l'air, la tension de claquage varie entre 10000 et 30000 volts par centimètre suivant le taux d'humidité. Le champs éléctrique généré par une pointe est si fort qu'il permet l'émission de charges éléctriques et l'ionisation partielle de l'air avoisinant AVANT d'avoir atteint la tension de claquage.