C'est fort à la mode, depuis quelques temps, de remettre à peu près tout en cause.
Des théories scientifiques les plus vérifiées aux faits historiques non moins vérifiés, tout devient sujet à suspicion, et la conquête de la lune n'y fait pas exception.
Certains pensent que les américains ne sont jamais
allés sur la lune, d'autres pensent qu'en y allant, il se
sont retrouvés dans un lieu
fréquenté par tous les copains de Spock et de
Yoda, et au milieu d'un gigantesque chantier d'exploitation
minière (ils sont en train de nous piquer la lune pierre par
pierre dis donc).
Bref, dans un cas comme dans l'autre, impossible que
les photos que l'on nous dit provenir des missions lunaires soient
vraies. Ils se sont donc mis à vérifier les dites
photos pour y trouver, nous disent-ils, les preuves de la supercherie.
De plus, certains, décidément très perspicaces, ont développé des arguments issus de leur seule réflexion, et sans recourir aux photos, qu'ils présentes comme autant de preuves que la conquête de la lune n'a jamais eu lieu (argument du genre: si on peut pas le refaire tout de suite, alors on n'a pas pu le faire avant).
Je vais donc répondre à toutes ces affirmations/objections/"preuves", et ensuite, je poserai moi même quelques questions.
On ne pourrait retourner sur la lune sans plusieurs années de préparation, alors que toutes les technologies ont beaucoup évolué.
Réponse: Il faut tout d'abord savoir qu'une mission lunaire coûte extrêmement cher (une mission habitée est toujours beaucoup, beaucoup plus chère qu'une mission automatique, car contrairement aux robots, les astronautes ont besoin d'air, d'eau, de nourriture, de place etc, etc, etc), et le budget actuel de la NASA ne permet pas de faire, même le dixième de ce dont rêvent les ingénieurs.
Dans les années soixante, la NASA pouvait, par exemple, réaliser plusieurs tirs presqu'en même temps, pour permettre à deux capsules Gemini de voler côte à côte, ou à une autre Gemini de s'arrimer à un étage Agena sattellisé au même moment par une autre fusée, et ensemble de faire une vraie ballade dans l'espace avec multiples changements d'orbite et d'altitude.
Si le budget actuel de la NASA permettait les tirs multiple, ils n'auraient pas besoin d'envisager de recourir à l'aide des russe en cas d'impossibilité de la navette de revenir en toute sécurité.
Le coût d'une mission compte plus que la technologie, c'est la raison pour laquelle l'europe, qui n'a pas de retard tecnologique sur la chine, n'envoie pas d'homme dans l'espace alors que eux le font.
Si l'on devait retourner sur la lune aujourd'hui, il faudrait concevoir non seulement une fusée capable d'envoyer une charge de plusieurs dizaines de tonnes jusque là, mais aussi, et avant tout, les chaînes de montage pour construire cette fusée. En effet la disparition de la fusée Saturn 5 à entraîné la disparition (parce que devenues inutiles) des lignes de production de la fusée (le même problème se présenterait s'il fallait de nouveau construire des concordes).
Enfin, et c'est important aussi, retourner sur la lune dans les conditions de l'époque est hors de question parce que ce genre de mission, bien que terriblement coûteuse, est d'un intérêt scientifique faible.
Lors du retour sur la lune, les objectifs seront autrement plus ambitieux, et cela demande préparation.
Les missions Apollo servaient surtout l'image de l'amérique, et des robots n'auraient pas fait beaucoup moins bien. Au contraire, les prochaines missions viseront à permettre à l'homme de s'installer un jour sur la lune, et ça, ça ne s'improvise pas.
Quelqu'un avait écrit un jour sur un forum: Les américains ne peuvent pas avoir été capable d'aller sur la lune, car les russes, qui étaient en avance sur eux (sic), n'ont pas pu le faire.
Réponse: Passé ma surprise de voir un argument visiblement inspiré d'un parti-pris idéologique qu'on croyait avoir disparu en même temps que le rideau de fer, j'ai quand même décidé d'y répondre.
L'aventure spatiale depuis la fin des années cinquante et dans les années soixante ne se résume pas à Spoutnik, Gagarine, et ... brusquement la lune. L'avance soviétique réelle à l'époque de Spoutnik et de Gagarine a fondu et totalement disparu durant les années soixantes, comme absolument TOUS les passionnés d'astronautique ont pu le constater.
Année après année, j'ai même envie de dire mois après mois, ou mission après mission (et il y en avait beaucoup à l'époque), les américains ont comblé leur retard. A l'époque du programme Gemini, déjà, le vol "en formation" de deux capsules, ou les "escapades" sur orbite très éloignée du "train" Gemini-Agena n'ont pas eu d'équivalent soviétique, et cela se passait bien avant la lune.
Jamais les russes, même à cette époque de guerre froide très tendue, n'ont contesté ces faits.
Néanmoins, il faut savoir que, bien l'avance technologique était passée côté américain, les russes ont essayé d'aller sur la lune, et ont failli y parvenir avant les américains. La fusée lunaire russe (N1) a échoué par deux fois avant la mission Apollo 11 pour des raison de défaillance moteur.
Encore un peu plus grande que Saturn 5, la fusée N1 avait à sa base 36 moteurs à quatre chambres de 100 tonnes de poussée chacun. Ces moteurs sont les mêmes que ceux qui équipent la Sémiorka. Il y en a cinq (donc vingt tuyères) sur la RK7 (Sémiorka, ou Soyouz), il y en a 36, donc 144 tuyères sur la fusée lunaire russe!!!
C'est très certainement les problèmes de coordination entre tant de moteurs ainsi que les inévitables turbulences qui ne peuvent que se former sous une fusée équipée de 144 tuyères, donc produisant 144 jets de gaz différents qui sont responsables des défaillance de la fusée.
Alors pourquoi 36
moteurs à quatre chambres plutôt que cinq gros
moteurs à une seule chambre (et tuyère) chacun
comme sur Saturn 5 (680 tonnes de poussée
unitaire) ?
Le moteur de 100 tonnes de poussée à
quatre chambre existait déjà, et était
parfaitement au point ; un nouveau moteur aurait
nécessité une longue mise au point (le temps
manquait). De plus, Kroutchev ne rêvait que
d'écarter Korolev (le père de la
Sémiorka), parce qu'il ne l'aimait pas. Quand il permit enfin
à Korolev de diriger l'équipe
d'ingénieur, il était trop tard, il fallait
désormais travailler dans l'urgence, et ...... faire du
mauvais travail.
Ce que les russes ont failli réussir malgré une certaine désorganisation, les américains n'ont aucune raison d'en avoir été incapables.
Lors d'un entraînement (sur terre) au pilotage du LEM, Armstrong semble avoir pas mal de difficultés à maîtriser son engin (en fait cet engin est le LLRV ou Lunar Lander Research Vehicle). Si le LEM est impilotable comment a-t-il fait pour alunir avec ?
Réponse: Ces difficultés ne signifient pas que l'engin lui même est mal conçu, seulement que le pilote a encore besoin de se familiariser avec ce genre d'engin. Je suppose que le premier contact entre les pilotes d'essais qui ont effectués le premier vol du Coléoptère, de l'Atar volant, ou du Harrier ont été aussi très délicats.
De plus, il apparaît que la raison principale de cet incident est une défaillance mécanique, tout simplement (le LLRV n'est alors qu'un simple prototype).
Lorsqu'Armstrong sort pour la première fois et descend l'échelle du LEM pour faire les premiers pas d'un homme sur la lune, il est filmé. Par qui ?
Réponse: Pour être sûr de ne pas rater un tel événement, les responsables de la NASA, qui ne sont pas forcément plus bêtes que le commun des mortels, avaient prévu (la chose est hyperconnue) de fixer une caméra à l'extérieur, sur le LEM lui même, orientée de manière à filmer l'échelle de sortie.
Le déclenchement de la caméra pouvant se faire à distance au moment de la sortie, on sait faire ça depuis cent ans (au moins).
La caméra prévue pour filmer la sortie d'Armstrong devant résister pendant plusieurs jours (le voyage aller durait 3 jours) aux conditions difficiles de l'espace (importantes variations de température, radiations), elle payait sa robustesse par une piètre qualité des images, mais on ne peut pas tout avoir.
N'importe lequel des détracteurs de la conquête lunaire aurait prévu exactement le même dispositif fonctionnant exactement de la même façon, et donnant exactement le même résultat si on lui avait demander de trouver quelque chose pour immortaliser la première sortie d'un homme sur un autre astre.
Les images suivantes seront bien meilleures, les caméras étant exposées beaucoup moins longtemps aux "rigueurs" de l'espace, elles peuvent être plus "précises", et moins "blindées".
Le LEM a aluni, Armstrong est sorti, il a planté son drapeau, et il....flotte!! Y-aurait-il du vent sur un astre dépourvu d'atmosphère ?
Réponse: non, mais pour éviter la honte de voir la fière bannière aux 50 étoiles pendouiller lamentablement au bout d'un bâton sur la lune, le drapeau était maintenu dans une position IMITANT le flottement au vent par des ressorts.
N'importe lequel des détracteurs de la conquête lunaire aurait prévu exactement le même dispositif fonctionnant exactement de la même façon, et donnant exactement le même résultat pour éviter à son drapeau d'être grotesque.
Le manque de place dans les engins spatiaux de cette époque exclu totalement le transport d'un drapeau totalement rigide, ou prédéployé ; les ressorts sont donc lâchés sur place et, tout naturellement, oscillent quelques instants faisant quelque peu bouger le drapeau.
Les images d'une des mission apollo nous montrent aussi les mouvements du drapeau lors de l'enfoncement de son petit mat dans le sol. L'astronaute enfonce la tige en effectuant de petits mouvements de rotation dans un sens et dans l'autre, le drapeau suit le mouvement tandis que son coin inférieur "gauche si mes souvenir sont bons" reste imperturbablement "corné" (légèrement replié si vous préférez), preuve d'une certaine rigidité (ressort ou amidon, à vous de choisir, mais ce n'est pas le vent).
Sur chacune de ces images, la barre maintenant le drapeau horizontal est visible, et les ondulations du tissus font vraiment penser à une rigidité que la faible pesanteur ne peut vaincre, mais PAS à l'effet du vent.
Le drapeau est placé, les deux astronautes sont sortis, la caméra nous en montre un près du LEM. En regardant bien ce LEM, on remarque que le moteur de descente du LEM n'a pas creusé le petit cratère que certains détracteur veulent à tout prix voir sous la tuyère, voyez vous même:
Réponse: La tuyère d'un moteur fusée transforme la pression statique des gaz en vitesse d'éjection.
Pour obtenir le rendement maximum, la tuyère doit être "adaptée" (voir la page: l'ultime frontière). Une tuyère est dite adaptée lorsque la pression statique en sortie est égale à la pression extérieure. La pression statique diminue tout au long de la tuyère, plus la pression extérieure est basse, plus la tuyère doit être longue ; certaines fusée ont même été testées avec des tuyère "à rallonge" pour s'adapter progressivement à la pression extérieure de plus en plus faible avec l'altitude.
Dans l'espace, la pression extérieure est nulle, difficile d'imaginer une tuyère si longue qu'elle pourrait être parfaitement adaptée, aussi se contente-t-on d'utiliser un tuyère ayant la longueur maximum permise COMPTE TENU des impératifs de la mission à remplir, quitte à ce qu'elle ne soit pas du tout adaptée.
Le module de service, pièce centrale du système, avait une tuyère presque démesurée (4 mètres!) pour obtenir le meilleur rendement possible, son moteur étant régulièrement sollicité pendant la mission. Il n'est pas possible d'équiper le LEM d'une telle tuyère, puisqu'il doit se poser. Ou alors, il faudrait l'équiper de pieds extraordinairement longs, ce qui l'alourdirait, et supprimerait en grande partie l'avantage obtenu.
Le
moteur de descente du LEM est donc équipé d'une
tuyère courte, les gaz qui en sortent ont une
pression statique sensiblement supérieure à la
pression extérieure et, par conséquent, ils
divergent nettement en sortant (voir la page: l'ultime
frontière).
Ça donne donc ça:
Les gaz se répartissent sur une grande surface, chassant de
la poussière lunaire loin du LEM.
De plus, l'écoulement
des gaz dans une tuyère est plus ou moins turbulent, comme
le montre cette image de l'ONERA,
et les inégalités du sol renforcent encore les turbulences.
Les gaz , assez peu "percutants" parce que
répartit sur une surface importante (forte divergence du jet), et très peu
directionnels parce que turbulents n'ont donc aucune chance de
créer un cratère visible.
Leur seule action sera
du genre "coup de balai" dans tous les sens, et sans
régularité aucune.
A l'endroit de l'alunissage, et sur une surface plus grande que le LEM lui même, l'épaisseur de la couche de poussière a donc seulement diminué, mais les irrégularités de terrain sont restées, et l'aspect général du sol n'a pas changé.
Les poussières étant retombées assez loin, il y a peu de chance d'en retrouver déposées sur les pieds du LEM, mais ça peut arriver, comme ici.
Sur les images des missions Apollo, on ne voit pas les étoiles, serait-ce une preuve de manipulation ?
Réponse: Entre nous, ce serait là une erreur grotesque digne d'un attardé d'avoir "oublié" les étoiles si c'était un canular. La vérité est ailleurs, regardez les images de la navette, de la station spatiale internationale, de Soyouz, ou anciennement de la station Mir, on ne voit JAMAIS les étoiles sur des images des missions spatiales.
La haut, le soleil brille d'un éclat insupportable, et tout ce qu'il éclaire...... aussi. Les astronautes sont obligés d'utiliser des casques dont la visière est occultée façon lunettes d'éclipse (des super, super lunettes de soleil, en quelque sorte). Il n'y a d'ailleurs que dans les films de science fiction que l'on voit le visage d'un astronaute à travers la visière de son casque.
Pour les appareils photos, et les caméras, c'est pareil: pour éviter qu'ils ne soient "aveuglés", on est obligé d'atténuer tellement la quantité de lumière par des filtres que du coup les étoiles ne sont plus assez lumineuses pour apparaître sur les photos ou les films.
Si l'on veut voir apparaître les étoiles, il faut: se placer dans une zone non éclairée par le soleil, s'assurer qu'aucune station spatiale, aucun vaisseau, aucun satellite, aucun sol lunaire proche éclairé par le soleil ne soit dans le champs, enlever le filtre de protection de la caméra, et ..... filmer.
C'est ce que fait le téléscope Hubble, il prend des images sans jamais avoir d'objet éclairé, proche dans son champs. Quand on voit des images de la navette, c'est qu'on a voulu filmer la navette, on accepte donc comme une conséquence involontaire, un effet secondaire, que les étoiles soient occultées, et c'était pareil lorsqu'il s'agissait de filmer les astronautes sur la lune.
Entre les 2 extrêmes: les étoiles totalement visibles, et les étoiles totalement occultées, il y a bien sur place pour des situations intermédiaires où la luminosité des objets est moindre (soleil rasant, satellite plus éloigné), et où le filtrage utilisé est moins fort laissant apparaître un nombre plus ou moins grand d'étoile.
Voyez comme les image en orbite terrestre ne montre pas non plus d'étoiles.
Les traces de pas dans la poussière lunaire seraient trop belles, sur terre on ne peut arriver à obtenir de telle traces que dans du sable mouillé, parait-il, et encore elles seront sans doute moins nettes, dit-on.
Réponse: La poussière lunaire vient de l'érosion continue de la roche, sur des périodes extrêmement longues, par le bombardement incessant de micro-météorites, et de particules.
Ce n'est pas une érosion "lissante" due à des frottements comme c'est le cas sur la terre, c'est une érosion "brisante" due à des chocs.
Le résultat: des grains tout à la fois très fins car cassés et recassés pendant des milliards d'années et anguleux, biseautés, pas du tout arrondi ni poncés, parce qu'ils sont le résultat de cassure, pas d'usure.
La finesse des grains de poussières lunaire est telle qu'elle permet la formation de traces précises, comme dans de la farine, les formes anguleuses, et "accrocheuses" des grains font qu'ils ne roulent pas les uns sur les autres, les bords des traces ne s'effondrent pas, et les empreintes restent nettes.
Un faussaire n'aurait pas pu prévoir ces particularités de la poussière lunaire, et pour faire plus "vrai" aurait éviter des traces ressemblant trop au sable mouillé.
La pesanteur lunaire 6 fois plus faible que la nôtre diminue encore le risque de voir les bords de l'empreinte s'effondrer, tandis que son extrême finesse, et sa faible compacité (normal, la faible pesanteur n'entraîne pas les grains à se serrer très fort) permet d'avoir des profondeurs d'empreintes comparables à ce qu'elle seraient ici.
C'est plus une question de rapport poids/compacité que poids tout seul.
Sur certaines photos, on peut voir clairement, et avec détail, la face non éclairée par le soleil d'un astronaute, alors qu'en l'absence de toute atmosphère, il n'y a pas de diffusion, et donc il ne devrait pas y avoir la moindre parcelle de lumière pour éclairer les zones "à l'ombre".
Réponse: Je viens de dire (au point 7) que les objets éclairés par le soleil dans le vide spatial brillent d'un éclat presque insuportable, au point de nécessiter un filtrage intensif sur les appareils photos, caméras, et casque des astronautes pour éviter l'éblouissement, ou pire.
Le sol de la lune, hors de la zone d'ombre portée par l'astronaute renvoie donc largement assez de lumière pour éclairer ce coté là de l'astronaute.
Toutes les photos ne serons pas égales en terme d'éclairement des zones "à l'ombre", plus la lumière du soleil sera "rasante", moins le sol pourra en renvoyer, et les zones "à l'ombre" resteront plus sombres.
Sur cette image, par exemple, l'ombre indique que la lumière du soleil vient en biais, de "l'arrière droit", (un peu moins de 2h si vous préférez), le bras droit étant visible grâce à la lumière renvoyée par le sol lunaire.
Sur cette même photo, on peut voir le sol s'assombrir (trop) rapidement, en s'éloignant de l'astronaute.
Réponse: Tout d'abord, un plan plus large aurait permis de voir si, par hasard, une quelconque dénivellation pourrait expliquer ceci. Mais de toute manière, il faut savoir, que notre perception des distance sur la terre est presque entièrement due à une construction cérébrale basée sur nos connaissances acquises.
En effet, lorsque nous regardons un paysage avec une ville en arrière plan, c'est la connaissance que notre cerveau a de la taille réelle des arbres, routes, maisons qui lui permet de "reconstituer" une profondeur et estimer les distances.
L'effet 3D par vision stéréoscopique ne "fonctionne" que sur quelques dizaines de mètres, au delà, ce sont nos connaissances (comme dit juste avant), et le léger estompement de netteté de l'image avec la distance qui nous renseigne.
Sur la lune, pas d'atmosphère pour absorber un peu de lumière et "flouter" les images lointaines (d'où l'intérêt des téléscopes spatiaux), pas d'arbre, de routes ou de maisons, donc aucun repères pour estimer les distances. Une colline modeste à deux pas donne EXACTEMENT la même image qu'une très haute montagne à des dizaines de kilomètres.
L'horizon lui même est différent, sa distance est proportionnelle au diamètre de la planète, sur terre, l'horizon est à plus de 11 kilomètres, sur la lune, il est à moins de trois kilomètres, on peu voir la rotondité de la lune depuis le sol, alors qu'il faut s'élever pour voir celle de la terre. Tout cela pour dire que la zone sombre derrière l'astronaute est peut-être tout simplement très loin, et que c'est pour cela qu'on en reçoit peu de lumière.
La combinaison spatiale des astronautes présente des plis que certains voudraient voir "effacés" par le gonflement de la combinaison sous l'effet de la différence de pression.
Réponse: Heureusement pour les astronautes, et pour leur bonne protection, leur scaphandre n'a aucun rapport avec celui d'un plongeur, il est composé de plusieurs couches indépendantes (21) ayant chacune une fonction spécifique.
La pressurisation concerne les premières couches (5), et les autres (qui servent à la protection contre les radiations et les micro-météorites) ne sont pas assez "moulantes" pour suivre l'éventuel très très léger gonflement des premières (elles sont cinq et la pression n'est que de 0,3 bar).
Je rappelle, en outre que les scaphandres des astronautes travaillant autour de la navette, du téléscope Hubble, de l'ISS, ou ailleurs en orbite présentent la même particularité (pas de "gonflement" non plus).