Le module de commande d'Apollo (habitacle seul) pèse à peu près 5600 Kg, pour un diamètre de plus de 3 mètres 90, une hauteur de 3 mètres 65, et un volume habitable de plus de 6 mètres cube.

le module de service est un cylindre d'un peu plus de 3 mètres 90 de diamètre pour 5 mètres de long, sans compter la tuyère de 2 mètres 70 de longueur; sa masse est de 25000 Kg.

L'ensemble module de commande + module de service (CSM) dépasse donc les 30 tonnes.

Pour lancer une telle masse, les fusées existantes n'étaient plus suffisantes. Une nouvelle famille de fusée fut donc développée: la famille Saturn.

Les premières missions, qui ne concernaient que le CSM et l'orbite terrestre purent se contenter de la fusée Saturn IB.

Hauteur: 68 mètres; diamètre: 6 mètres 60; masse au décollage: 590 tonnes; poussée au décollage: 670 tonnes.

Voici, pour se faire une idée de l'évolution, une comparaison de la taille des différentes capsules américaines, et de leurs lanceur respectifs.

Le module lunaire (ou LEM, ou LM) a une hauteur de près de 7 mètres pour une largeur de 4 mètres 30 (9 mètres 40 lorsque les pied sont complètement écartés), sa masse est de plus de 15 tonnes.

L'ensemble CSM + LM a donc une masse d'un peu plus de 45 tonnes; pour envoyer tout cela vers la Lune, il faut donc une fusée encore plus grosse: Saturn V.

Avec elle, les chiffres ressemblent à des superlatifs:
110 mètres de hauteur, 10 mètres de diamètre, une masse de 3000 tonnes au décollage, une poussée totale de 3400 tonnes (5 moteurs de 680 t de poussée unitaire), une consommation de 11tonnes de propergol par seconde au décollage!!!!!!!!

Le LEM et le CSM prennent place au sommet de la fusée, sur l'étage S-IVB, à la queue leu-leu, comme ceci:

Une fois la satellisation obtenue, le CSM (module de commande + module de service) se détache en utilisant ses petit moteurs de manoeuvre.

Ensuite, il pivote pour faire face au LM dans le S-IVB.

On peut voir sur cette image un étage S-IVB dont la jonction conique est ouverte "en pétales". Il s'agit de la mission Apollo 7. Il n'y avait, à cette occasion, aucun LEM entre les "pétales", mais une structure métallique permettant de simuler l'amarrage pour pouvoir s'entraîner à la manoeuvre.

Après pivotement de 180°, le CSM vient s'arrimer au LEM par la pointe, et puis recule en le sortant ainsi de son logement.

Un nouveau retournement, et l'ensemble CSM + LM peut prendre le chemin de la Lune, le CSM poussant le LM devant lui.

Les voici à leur arrivée en orbite lunaire.

Il ne reste plus alors qu'à faire passer deux astronautes dans le LM par le passage situé dans le nez de la capsule, séparer le LM du CSM (après avoir convenablement fermé les écoutilles, c'est mieux), et entamer la descente vers la Lune avec le LM.