Les russes feront, par deux fois, voler deux Vostoks "ensemble" (à 5 Km minimum l'un de l'autre en fait).
Vostok 3 et 4, envoyés les 11 et 12 août 1962, et Vostok 5 et 6, envoyés les 14 et 16 juin 1962; Vostok 6 étant piloté par Valentina Terechkova, première femme dans l'espace.
Bien que monoplace, le Vostok affichait des dimensions telles que trois personnes auraient pu y prendre place.
Une version triplace, ou biplace plus sas sera d'ailleurs mise au point, elle prendra le nom de Voskhod.
Seuls deux Voskhods voleront, un triplace (Voskhod 1), et un biplace + sas (voskhod 2), ce dernier permettant la première sortie extravéhiculaire de l'histoire.
La descente du Voskhod est ralentie par des parachutes (normal), mais ensuite il n'y a plus d'éjection du pilote en parachute, la capsule atterri en douceur grâce à des rétrofusées allumées quelques instants avant de toucher le sol.
Aux Etats-Unis, le premier "vaisseau" habité fut la capsule Mercury.
C'est la capsule "minimum", 3 mètres 51 de long, 1 mètre 89 de diamètre, un peu plus de 1300 Kg en orbite, et un peu moins de 1300 Kg après usage et largage du bloc de rétrofusées.
Premier "saut de puce" dans l'espace (pas de mise en orbite): le 5 mai 1961, avec Alan B. Shepard aux commandes, et une fusée Redstone comme lanceur.
Premier vol orbital: 20 janvier 1962, avec John Glenn aux commandes, et la puissante (pour l'époque) fusée Atlas comme lanceur.
Hauteur: 23 mètres; diamètre: 3 mètres 05; masse: 115 tonnes; poussée au décollage: 200 tonnes.
Comme vous pouvez le voir sur le dessin ci-dessous, Mercury est bien une capsule "minimum" dans laquelle il n'est pas imaginable de placer plus d'un occupant.
Beaucoup plus petite que le Vostok, mais fiable, et disposant d'un système d'orientation qui peut encore être utilisé par le pilote pendant la descente. Ce n'est pas le cas sur le Vostok, où les moteurs d'orientation se trouvent sur le module conique dont l'habitacle se sépare au moment du retour.
L'orientation correcte du Vostok durant la descente est uniquement assurée par la répartition des masses (centre de gravité plus proche de l'arrière).
Cette meilleure capacité d'orientation permet de ne pas devoir protéger de la même façon toute la cabine contre l'échauffement cinétique (comme le Vostok); un bouclier thermique placé à l'arrière suffit, le reste de la cabine n'ayant besoin que d'une protection thermique plus légère.
Les possibilités de Mercury sont quand même très limitées, et c'est avec Gemini que commence vraiment la conquête de l'espace pour les américains.